
Le SEO en 2025 ? Il ne se résume plus à “être premier”. Il s’agit de devenir la source que Google (et ses IA) choisissent de reprendre.
Si vos SERP ont changé de tête plusieurs fois cette année, ce n’est pas “un hasard” : Google a enchaîné les mises à jour, pendant que la recherche devenait franchement générative (AI Overviews, puis AI Mode).
1) Les updates Google qui ont donné le tempo
En 2025, quatre jalons officiels ont particulièrement compté (à suivre sur le Google Search Status Dashboard) :
- March 2025 Core Update (13 → 27 mars)
- June 2025 Core Update (30 juin → 17 juillet)
- August 2025 Spam Update (26 août → 22 septembre)
- December 2025 Core Update (lancée le 11 décembre, rollout annoncé jusqu’à ~3 semaines)
Traduction consultant : si vous avez “perdu” ou “gagné” sans rien toucher, ce n’est pas forcément un concurrent qui a trouvé la pierre philosophale. C’est souvent un recalibrage. La réponse durable reste la même : pages utiles, expérience réelle, preuve (et pas du remplissage).
À garder sous le coude : la page officielle “Core Updates” explique comment interpréter ces périodes (et quoi faire / ne pas faire). Voir la doc Google.
2) AI Overviews : moins de clics “faciles”, plus de bataille sur la crédibilité
Le grand tournant SEO/IA de l’année, c’est l’extension d’AI Overviews :
- Fin mars, démarrage du déploiement dans l’Espace économique européen (EEE). (Annonce Google (Europe))
- En mai, annonce de l’expansion à 200+ pays/territoires et 40+ langues. (Annonce Google (I/O 2025))
Concrètement : sur une partie des requêtes informationnelles, la “réponse” prend le haut de la page. Et la question n’est plus seulement “je suis combienème ?”, mais “est-ce que je suis cité ?”.
3) AI Mode : Google devient aussi conversationnel
En octobre, Google étend AI Mode à 35+ langues et 40+ pays/territoires supplémentaires. (Annonce Google (AI Mode))
Implication directe :
- Optimiser le ranking, oui… mais aussi la “compréhension” (comment l’IA compose sa réponse).
- Mesurer autrement : clics, bien sûr, mais aussi mentions, citations, part de voix.
4) GEO : la couche “au-dessus” du SEO
GEO (Generative Engine Optimization) = être sélectionné comme source. C’est le nouveau KPI caché.
Ce qui a le mieux performé en 2025 :
- Structurer : sous-titres qui répondent, sections “définition / étapes / erreurs”.
- Démontrer : cas réels, chiffres, méthodo, limites. Le vécu bat le générique.
- Travailler les entités : une page pilier + des satellites cohérents (même vocabulaire, même angle, même promesse).
- Renforcer la confiance : auteur, transparence, sources.
Et si vous voulez un guide “propre” côté Google sur la manière de réussir avec AI Overviews / AI Mode : Top ways to ensure your content performs well in Google’s AI experiences. C’est là qu’on retrouve l’idée centrale : des contenus utiles, accessibles, et faciles à explorer (humains + machines).
Tip terrain : faites apparaître la réponse tôt (2–3 lignes), puis déroulez en listes, étapes, exemples. Ajoutez des éléments non-copiables : captures, chiffres internes, mini-cas, comparatifs. Si vous avez des pages “FAQ/HowTo”, pensez aussi aux données structurées quand c’est pertinent (sans suroptimiser).
5) IA vs éditeurs : un signal faible… mais stratégique
En parallèle, la tension est montée : des éditeurs demandent des enquêtes en Europe sur l’impact d’AI Overviews (trafic, visibilité, contenu repris). Exemple : Reuters (plainte antitrust liée à AI Overviews).
Même si le produit évolue, le signal business est clair : le trafic “info pur” devient plus volatil. La parade :
- Remonter sur des intentions plus proches de la décision.
- Ajouter des assets qui retiennent : checklists, templates, calculateurs, comparatifs.
- Travailler la marque : une marque recherchée résiste mieux quand la SERP se transforme.
6) Mini-checklist actionnable
- Rejouez vos courbes autour des dates des updates (et arrêtez d’accuser la concurrence par réflexe).
- Classez vos contenus : “GEO = être cité” vs “SEO = convertir”.
- Réécrivez vos pages trop plates : preuves, exemples, profondeur.
- Faites simple : moins de volume, plus de valeur.
Le SEO reste un sport de patience. En 2025, il est devenu un sport de crédibilité. Et pour un consultant, c’est une très bonne nouvelle : ceux qui ont du vrai savoir-faire… remontent.
Conclusion
Si je devais résumer 2025 en une phrase : le SEO ne disparaît pas, il change de “terrain”. On optimise toujours pour Google, mais on optimise aussi pour la sélection (être cité, repris, recommandé) dans des expériences de recherche de plus en plus génératives. Le bon réflexe pour 2026 : arrêter de courir après des hacks, et investir dans ce que l’IA ne peut pas copier facilement — expertise, preuves, retours terrain, données, outils, points de vue. Parce qu’au final, dans un web où tout le monde peut produire du texte, la valeur se déplace vers ceux qui produisent du vrai.


